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vendredi 12 mars 2010

Pamukkale en Turquie.

Pamukkale

        Se situe au Sud-ouest de la Turquie, dans la province de Denizli
        Pamukkale est une curiosité géologique extraordinaire, entièrement fabriquée par les eaux chaudes qui s'écoulent des entrailles de la montagne. Le site comporte 17 sources. Certaines d'entre elles ont une température de plus de 45 degrés, et sont saturées de sels minéraux et de gaz carbonique. Ce dioxyde de carbone, en se libérant à l'air, fait précipiter le carbonate de calcium contenu dans l'eau, lequel se dépose, sous forme pâteuse, sur les flancs de la colline et durcit ensuite lors de l'évaporation de l'eau.
      Ce phénomène naturel laisse des couches blanches sur la pierre, ce qui donne à la montagne une apparence de lacs salés en escaliers ou d’une chute d’eau se gelant.
       Un spectacle inoubliable d'un exploit dont seule la nature est capable.

Quartier d'Eminönü à Istanbul.

Eminönü est un vieux quartier ancien d'Istanbul .Il se situe en effet à l'endroit où la capitale byzantine a été construite.
Le pont de Galata traverse la Corne d'Or depuis Eminönü et l'embouchure du Bosphore débouche ici dans la mer de Marmara. Sur la colline, on trouve le Palais de Topkapı, la mosquée bleue (Sultanahmet Camii) et Hagia Sophia (Sainte-Sophie).
Eminönü est la destination touristique principale à Istanbul.

Istanbul: La Mosquée Bleue.

Le plafond de la Mosquée Bleue est une pure merveille de décoration.
La Mosquée bleue. (Sultanahmet camii).
Cette mosquée fut, jusqu’à la fin du 20ème siècle , la seule de Turquie à être entourée de six minarets. Elle fut construite par l’architecte Sedefkâr Mehmet Ağa sous le règne du sultan Ahmet 1er entre les années 1609 et 1616.
L’intérieur de la mosquée, qui encadre une cour de 64×72 m, est éclairée par 260 fenêtres. Ce sont ses nombreuses faïences de couleur bleue, verte et blanche qui lui ont valu le nom de « Mosquée bleue » en Europe. Quant aux calligraphies, elles sont l’œuvre de Seyyid Kasim Gubarî, originaire de Diyarbakır. On denombre à İstanbul 565 mosquées..

Cappadoce.

         La Cappadoce est connu pour ses paysages pittoresques résultat du volcanisme et de l'érosion, qui ont engendré ses habitations troglodytiques et ses cités souterraines.
         Les volcans entrèrent en éruption il y a dix millions d'années. Ces éruptions ainsi que l'apparition de volcans de moindre importance au fil des millénaires générèrent une superposition de strates d'ignimbrites plus ou moins denses. En particulier, au début du Quaternaire, des laves basaltiques beaucoup plus dures se déposèrent. Quelques éruptions eurent encore lieu ultérieurement, notamment il y a 2500 ans. Sous l'effet du refroidissement du climat à l'ère quaternaire, la croûte de basalte s'est lézardée, le sol s'est désagrégé, permettant à l'eau de s'infiltrer et d'accentuer encore l'érosion. Quand le « tuf « est très tendre, il se désagrège totalement pour former une plaine poussiéreuse, tandis que sur les reliefs, l'érosion crée canyons et « cheminées de fées ».
       Le paysage de Cappadoce présente donc une morphologie se caractérisant pour l'essentiel par des plateaux formés par les cendres et les boues rejetées par les volcans avoisinants, des gorges, des cheminées de fées, ainsi que de grandes plaines constituées de résidus volcaniques. De nos jours, l'érosion continue : les pitons et les cônes actuels sont donc voués à disparaître, mais d'autres se dégagent peu à peu en bordure des plateaux.
     Outre le site de Göreme, les vallées de Cappadoce possèdent d'innombrables habitations troglodytiques.Les habitations troglodytiques comportaient toujours des ouvertures vers l'extérieur de petite dimension. Les grandes ouvertures parfois présentes actuellement résultent d'écroulements dus à l'érosion. C'est notamment pour cette raison que beaucoup de ces habitations sont maintenant abandonnées. Mais certaines sont encore occupées (logements, hôtels, et même poste de police). Elles font parfois l'objet de restaurations luxueuses et sont alors protégées contre l'érosion par un enduit spécial.

Cappadoce en Turquie.

Turquie : maisons troglodytes.

Certaines sont encore habitées.

Châton turc.

Quel regard magnifique de châtion turc !

Ankara et la porcelaine.

        La capitale turque est une grande spécialiste de la porcelaine.En centre ville de nombreuses oeuvres d'art sont en décoration dans les grands jardins.

Turquie: tricoteur de chapeaux.

Eh oui les hommes turcs savent tricoter !
Photo prise à Konya.

Dolmabahçe en Turquie.

          Dolmabahçe était à l’origine une baie sur le Bosphore qui fut comblée petit à petit à partir du 17 siècle pour devenir par la suite un jardin des plus appréciés des sultans ottomans.
          Différentes résidences d’été y furent construites au cours de l’histoire, mais le palais de Dolmabahçe proprement dit fut construit entre 1853 et 1856 sous le règne du sultan Abdülmecid, à l’emplacement de l’ancien palais côtier de Beşiktaş . Il est le plus grand des palais du Bosphore. On trouve dans le bâtiment 285 chambres, 46 salons, 6 hammams et 68 toilettes, pour une surface utilisable de 45 000 m².

Bosphore: vue sur l'Asie.

Turquie:Ane aux foins.

Cet âne ramène le foin seul à la ferme ! Je n'ai vu personne aux alentours...Et il est bien rentré seul dans une cour de ferme ! Comme quoi ils ne sont pas si têtus que cela !

lundi 8 mars 2010

Alphonse Dupont : Sa vie , son oeuvre.

ALPHONSE DUPONT…Sa vie,son œuvre.


           Après avoir présidé pendant dix ans la Chambre de Commerce de l’Oise,le 24 février 1900 Alphonse Dupont s’éteignait à l’issue d’une courte maladie.Il était né le 4 mars 1819 d’une famille d’agriculteur.En 1845 il vint à Beauvais où il se maria avec Mlle Mercier, une beauvaisienne.D’abord il s’établit à Voisinlieu dans une petite usine hydraulique où il fit fabriquer des boutons d’os et de la tablerie.En 1848 il transportera sa fabrique à la Porte de Paris à Beauvais en y louant un ancien moulin.200 employés s’y activent.Et c’est en 1860 qu’avec son associé M.Deschamps qu’il acquit de grands terrains dans le faubourg Saint Jacques.Afin de pouvoir répondre aux agrandissements prévisibles et la connexion éventuelle au réseau ferré de la gare.Seront édifiés le logement patronal, la conciergerie,les écuries, les garages et les ateliers de fabrication.Débutera aussi la réalisation au raccordement ferroviaire. Deux chaudières cylindriques à vapeur de 16 ch. pour deux machines à vapeur jumelles à cylindres horizontaux faisant mouvoir des scies, des fraises et des tours sont implantées. En 1867, mise en place d’une 3e chaudière à vapeur de 16 ch.
               Il fallut dix ans pour acheter les petites parcelles existantes entre la rivière Le Thérain et la voie férrée.Pour niveler cette partie et éviter les inondations 50 000 mètres cubes de remblais furent nécessaires.
               En 1870 et 1871 Alphonse Dupont eut à lutter contre des difficultés inouïes,Beauvais se trouvant occupé par l’ennemi et comme isolé au milieu de la France.Les Allemands occupant les chemins de fer le charbon n’arrivait que par camions.Les commandes étaient proches de la nullité. Il y installera aussi ses ateliers de la fabrication de colle et de gélatine en 1873.
              Malgré cela l’usine ne s’arrêta pas.En 1875 il se sépara de M.Deschamps qui ouvrit une brosserie à Trie Château.De 1875 à 1880 il entreprit la construction de divers bâtiments annexes et relia la manufacture à la gare en raccordant la voie férrée.Une centrale de 600 chevaux remplace les deux machines à vapeur.En 1883 Emile son fils qui avait considérablement développé les ventes à l’exportation,devint second gérant sur proposition des actionnaires.450 employés sont en atelier et 1100 travaillent à domicile.A partir de janvier 1892 l’entreprise joigna l’industrie de la nacre à celle de l’os et du bois.Les effectifs augmentent toujours (970 en atelier et 1130 à domicile).
             Depuis 1855 la Maison Dupont prit part aux expositions universelles de Paris, Londres et à Philadelphie où elle obtint les plus hautes récompenses.Il y eut ensuite Anvers, Barcelone, Moscou, Chicago, Amsterdam et Bruxelles où Alphonse Dupont fut président de comités ou de jurys.
            En 1878, il fut nommé chevalier de la Légion d’Honneur puis Officier en 1893.
Il reçut même l’Ordre de la Rose au Brésil.A partir de 1894 il fit construire 26 maisons
jumelées avec jardins aux abords de l’usine.En cet fin de siècle Dupont est la première brosserie fine du monde.
                                                                   Bilan en 1899 :
            Sur 47 000 mètres carrés, 10 000 sont occupés par le corps principal et 10 000 autres par les annexes ou dépendances.Trois machines à vapeur développant 300 chevaux exigent 1 500 tonnes de houille annuellement.800 mètres de voies ferrées parcourent la cour avec deux ponts métalliques sur la rivière, 6 plaques tournantes et 2 bascules de 30 tonnes pour le pesage des wagons entrants et sortants.
Les bâtiments renferment des ateliers de toutes sortes :
1) Une section mécanique avec 15 étaux et 2 forges
2) Un atelier de menuiserie
3) Un de dégraissage
4) Un autre de teinture
5) Un pour le blanchiment par eau oxygénée
6) Un soufroir pour le blanchiment à l’acide sulfureux
7) Enfin un séchoir
              De plus 500 vitrines pendant les beaux jours pratiquent le blanchiment par l’action solaire et de l’ozone naturel.Dans le bâtiment principal on exécute le travail manuel et par l’intermédiaire de 600 machines, les sciages, les façonnages, les perçages, le ponçage et le vernissage des bois.La préparation des soies est également présente.
             La manufacture utilise annuellement 250 000 kilos de bois exotiques et 200 stères indigènes.
Parmi les essences on peut citer l’acajou,les buis d’Australie et de Turquie,les bois de citron des Indes et des Antilles,les ébènes de l’Inde,du Gabon et de Madagascar,l’érable moucheté,l’if,les oliviers méditerranéens,les palissandres du Mexique et du Brésil, les bois de corail ,d’iris,de perdrix,les bois de rose,de santal et de violette.
4 500 tonnes d’os (Amériques, Australie ou Angleterre) sont utilisés annuellement, ainsi que 200 tonnes de cornes pleines pour la fabrication des peignes, des chausse pieds, couverts à salade ou cornes à lanterne.
Une tonne d’ivoire est également nécessaire pour les produits luxueux et 600 tonnes de nacre.
(matières produites dans leur coquille par certains mollusques).Les nacres acéphales(franches,blanches,noires ou bâtardes)proviennent des pêches des Iles Célèbres et de la Sonde,d’Australie,des Philippines,du Japon,de Polynésie,d’Egypte,du Golfe Persique et du Mexique.
100 tonnes de soies de porc et de sanglier viennent d’Europe, de Chine ou des Indes.
On utilise également des poils de chèvre, des crins de cheval, des chiendents et autres fibres végétales.
Il existe à cette époque 2 144 modèles de brosses en os ,353 en buffle, corne et celluloïd, 450 en ivoire et 3292 en bois. La production de brosses de cette fin de siècle se mesurait à :
5 170 000 unités. En boutonnerie d’os elle émargeait à 6 000 000 et en nacre à 1 500 000 d’unités.
Pour la tablerie en os,18 000 000 de pièces sont produites.(touches de piano,jetons,fiches,loto,manches de couteaux et de porte plumes,coupe papiers,branches de mètres,double décimètres,rondelles de biberon et canules,anneaux,éventails,dominos,poignées de revolver,pelles à sel,cuillères à moutarde etc.…En nacre 9 000 000 pour les articles de bureaux,parapluies,ombrelles…
                En sous produits la société revend 1 000 tonnes de déchets d’os pour la colle et le noir animal, 500 tonnes de poudre d’os pour engrais et 120 tonnes de cornillons aux fabricants de colle (cornillons étant le prolongement osseux du crâne de certains ruminants servant de squelette aux cornes (Larousse).
L’établissement possède un bureau de vente à Paris ainsi qu’à Londres et New York. (96 personnes sur ces 3 sites)
Dont 6 « voyageurs » et 45 agents à l’étranger.
              A Beauvais 900 ouvriers ou ouvrières sont occupés ,300 dans 18 ateliers extérieurs et 1 800 travaillent à domicile.
              L’établissement entretient une crèche pour les enfants du personnel .La Société de Secours Mutuels permet des soins et des fournitures pharmaceutiques avec l’aide de deux médecins.
Elle pourvoit également aux versements de petites retraites aux plus âgés.
En 1894, la fanfare est composée par 58 musiciens et 12 pompiers forment la section.
Pendant les deux dernières années de son existence Alphonse Dupont malgré plusieurs opérations liées à la cataracte fut frappé de cécité.Il continua néanmoins son travail et ses voyages.
          C’est le 26 février qu’eurent lieu ses funérailles.Le service religieux se tenant à l’église Saint Etienne.Deux mille personnes assistèrent à la cérémonie.De mémoire aucun beauvaisien de l’époque n’avait souvenir d’un tel dernier hommage.
          M.Alavoine au nom de la Chambre de Commerce dans son discours trop long pour être rapporté ici insista sur le génie de l’organisation industrielle d’Alphonse Dupont, sur son savoir faire, sa générosité, son courage et l’intérêt qu’il portait à la personne humaine.
Des artistes renommés venaient aux concerts de musique plus attirés par l’accueil hospitalier de la grande maison du Faubourg Saint Jacques que par l’importance du cachet.Voilà la confirmation qu’Alphonse Dupont avait été le «géniteur génial » d’une Grande Dame qui aura 160 ans en 2005.
Nota :
Extraits d’une synthèse d’une notice bibliographique très longue et détaillée en 1900 par Victor Thuillier.
Secrétaire Archiviste de la Chambre de Commerce de l’Oise à Beauvais.
          Une rue porte le nom d’Alphonse Dupont à Beauvais.Jadis sur la moitié de sa longueur la Société avait construit des maisons qu’elle louait au personnel.Dans les années 50, elles furent revendues aux locataires désireux de l’acquisition.Celles du Faubourg St Jacques, autour de l’usine et le long de la voie ferrée, des maisons et immeubles avaient engendré le même procédé.
Après sa disparition :
            En 1900, installation d’une machine à vapeur demi-fixe avec chaudière à retour de flamme et à faisceaux tubulaires amovibles (détruite). Vers 1920, installation de trois chaudières tubulaires Babcok et Wilcoks datées 1898 et 1914 et d’une machine à vapeur horizontale Burton et Teliers, destinées à chauffer les ateliers de fabrication par la vapeur.
1849 : 10 ouvriers. 1883 : 450 ouvriers en ateliers, 1100 dans la région. 1915 : 970 ouvriers en atelier, 130 au dehors. 1939 : 623 ouvriers. 1995 : 400 ouvriers et 150 employés.
            Entre 1900 et 1907, construction d’ateliers de fabrication. Vers 1914, sont édifiés la salle des machines, la cheminée d’usine avec château d’eau intermédiaire et des logements de contremaîtres. En 1932, Dupont fusionne avec la Sté La Brosse. Après la Seconde Guerre mondiale, la société s’érige en groupe. En 1996, elle fête ses 150 ans. En 1998, la cheminée d’usine et l’ancienne chaufferie sont détruites. Les portes des chaudières et la machine à vapeur sont données à l' Ecomusée des Pays de l' Oise. Une nouvelle salle des machines est installée au nord du site pour la production d’électricité.
Extraits de : « La Brosse et Dupont à Beauvais - 160 ans d’histoire ».
Publiés en 2005. Auteur JMP.

Précision sur Charles Janet.
         Né à Paris le 15 juin 1849.Après son mariage il s’installe définitivement à Beauvais. Il y épouse Berthe Dupont (1877), fille d’ Alphonse Dupont le créateur de la brosserie.(1845).
         Ils auront sept enfants.Il fait parti de l’entreprise en tant qu’ingénieur (diplômé de l'Ecole des Arts et Manufactures de Paris). En 1895, il se joint au Conseil de surveillance de l’entreprise. En mai 1924 il devient pour peu de temps, président de la Société Jean Dupont et Cie.Actif à la Société Académique de l’Oise, dont il devint membre en 1880.
        Il dirigea et conçu les 26 maisons de la rue Alphonse Dupont à Beauvais construites à partir de 1896. Charles Janet, fut aussi vice-président de la Société beauvaisienne d’habitations qu’a créée Alphonse Dupont. Travaux qu’il exposera au Congrès international des Habitations ouvrières en 1897 à Bruxelles. Ces premiers logements sociaux permirent de loger des familles ouvrières de La Brosse et Dupont dans des conditions de salubrité rares à cette époque
         Il n’y a pas d’archives dites officielles sur la brosserie.

vendredi 5 mars 2010

La Brosse et Dupont: La fin. ( Suite).

         L’industrie de la brosserie n’a pris naissance en France qu’au début du 19 ème siècle. Représentée alors par quelques spécialistes à Beauvais et à Andeville, c’est en 1845 sous l’impulsion d’un homme, Alphonse Dupont à Beauvais que se créa la première vraie manufacture. Les ouvriers étaient attirés à la suite de l’industrialisation d’une activité traditionnelle de l’Oise, les grosses étoffes. 300 employées à domicile s’y ajoutaient.
        Dès lors la brosserie fine envahit la vallée du Thérain. (Hermes, Mouy, Noailles, Cauvigny) et dans le Valois avec Béthisy, Saint Sauveur et Crépy.
        En 1900 l’industrie brossière en France comprenait 220 établissements employant 20 000 ouvriers. Déjà à cette époque les brosses fabriquées à Beauvais étaient exportées dans le monde entier.L’une des plus anciennes l’entreprise Massé de Therdonne fournissait la cour du tsar.
       A Beauvais 2144 modèles de brosses a dents en os sont produits.Ainsi que 353 en buffle et corne, et 450 en ivoire. La France et l’Angleterre se partageaient le marché mondial.
       Mais à la fin de la première guerre mondiale l’Allemagne livre à tous les pays industrialisés du monde des machines qui permettent de se dispenser d’une main d’œuvre ultra spécialisée. Les brossiers français donc à majorité oisiens sont privés des ventes à l’export. Vers 1920 certains artisans faute de produire suffisamment sont absorbés par des sociétés plus importantes. Ils contribuent ainsi au maintien de la qualité de production française car ils apportent à la grande entreprise la haute qualification d’un artisanat formé de génération au travail minutieux des os, de l’écaille et des bois précieux qui furent pendant des années les matières de base de la brosserie fine.
       Dans les années 20, l’Allemagne et la Belgique progressant encore très vite mettent au point des machines capables d’assurer des productions de masse.
        En 1923 La Brosse acquiert sa première machine automatique pour monter les brosses à dents, Jobst de marque américaine.
        En 1932 la fusion de la société La Brosse avec la société Jean Dupont et Cie redonne un nouvel essor à la brosserie française.
       A Beauvais avec 25 000 mètres carrés sur un terrain de 11 hectares l’usine est la plus importante d’Europe.
        Entre 1930 et 1937 on assiste à une totale reconversion du marché français née de la concurrence japonaise et de la volonté des fabricants de se grouper. En 1937 on ne compte plus qu’une soixantaine de firmes dans l’Oise ou travaillent environ 7 000 personnes.
        En 1938 apparaissent les machines de montage de brosses à dents dites « MP « de conception LBD.La première sera exposée à l’exposition universelle de Paris.
       En effet,quelques années auparavant , voulant se démarquer des constructeurs allemands, belges ou américains qui avaient l’emprise totale sur ce type de matériel, un ingénieur M. Dangin travailla sur une conception de montage à agrafes comme Jobst mais équipé d’un tourniquet de 6 porte ouvrages. Offrant ainsi l’avantage par rapport à l’existant de supprimer la plupart des effets d’ergonomie liés au porte ouvrage unique.Et 1962, sera inventée par les techniciens beauvaisiens une machine transfert (Groupe C) capable de monter en 4 rangs complets les 44 pions à la cadence de 72 coups à la minute.Soit au maximum donc 4320 brosses à dents à l’heure.Ce monstre de 11 mètres sera la machine la plus rapide du monde.Elle sera suivie vers 1970 d’une deuxième réalisation.
      Puis 1985 verra l’apparition de chaînes dites »intégrées » qui absorbent quatre fois moins de personnels sur les outils de production.Ainsi le moulage,le montage et le conditionnement s’exécutent sans stockages intermédiaires.La robotique générant automatiquement les multiples reprises de pièces induites par le manuel.En l’an 2000 c’est ainsi une dizaine de ces chaînes autonomes qui seront actives.Le procédé de scellage par ultra son ou haute fréquence des PVC pour le conditionnement accélérera également la productivité.La création de manches bi-matières apportera un surcroît au fonctionnel et au design.Mais en 1999 Unilever ( Gibbs,Sanogyl) qui a représenté jusqu’à 80% de la production beauvaisienne décide de nous lâcher alléché par la concurrence chinoise.C’est l’arrêt de mort qui est signé sur l’autel du profit facile.C’est aussi des investissements colossaux envoyés au ruisseau.Le niveau de rentabilité se situant aux alentours de 50 millions de brosses annuelles, le déclin était incontournable. Grâce a la conception de la brosse à dents à têtes interchangeables LBD décrochera pourtant de gros marchés notamment sur les USA ( Butler ) et au Japon.La Corée du Sud elle est captée par une brosse translucide à l’aspect du verre.Mais c’est le dernier soubresaut de la bête blessée.Les distributeurs ( Auchan ,Leclercq,Intermarché,Casino ) regardent eux aussi vers l’Asie.La Brosse et Dupont qui a été longtemps 1er producteur européen, est radiée pour toujours par un capitalisme et une mondialisation ou seuls les gros et rapides profits sont désormais admis.Sa marque Bioseptyl active sur le seul marché français ne pouvant combler ces pertes de marché .En 1998 le site sera entièrement rénové ou modernisé pour répondre aux normes Iso 9002.Le parc outils industriels est composé alors de 85 presses à injecter , et de 50 machines de montage et de conditionnement.
       1845 puis fin en 2005…Ainsi 160 années de créativité et de labeur vitriolées.Dans cet article ( compressé par rapport à l'original ) je fais référence à la brosse à dents mais on appliquera la même punition en ce qui concernent les pinceaux professionnels ou d’artistes, les rouleaux, les brosses à habits, les balais, les pelles, les brosses à laver, les lingettes, les bacs à peinture, les accessoires divers de toilettes, de modes ou d’hygiène, les brosses de ménages…etc.…Tout un savoir faire réduit à néant…sans espoir de retour…Et il savoir que la productivité française est l’une des toutes premières au Monde !
      Bref l’anéantissement de la brosserie française…Un désastre à la hauteur de ce que est devenue l’industrie de la France sans que personne parmi les décideurs politico financiers n’y voient une récession que l’on va payer cher,très cher.Un pays sans industries est un pays condamné à faire de la figuration sur la plan international et qui devra compter sur les autres pour subsister.La dépendance industrielle étant le pire ennemi d’une nation forte.L’Allemagne n’a pas commis la même erreur.On l’avait déjà avec les énergies fossiles. Bien triste et dommageable pour la France qui dominait le monde économique avec l’Angleterre il y a de cela …150 ans…
     Et tout un "savoir faire" réduit à néant…sans espoir de retour…

Brefs extraits de : « La Brosse et Dupont à Beauvais - 160 ans d’histoire ».
Publiés en 2005. Auteur JMP.
Amis,anciens de LBD,n'hésitez pas à apporter vos témoignages sur ce blog.
Notre ancienne Société mérite considérations sans tomber dans le catastrophisme.
Mais c'est une grande Entreprise vénérable qui vient de s'éteindre comme tant d'autres.
 

mardi 2 mars 2010

Tempête Xynthia.

             Une fois de plus la nature qui régit notre bonne vieille Terre a rappelé à certains humains qu’avec elle on ne triche pas.Tempêtes,typhons,raz de marée,cyclones,ouragans,orages,inondations,crues,pluies torrentielles,tempêtes de sable,chutes d’objets célestes,canicules,sécheresses,tsunami,tremblements de terre,avalanches,éruptions volcaniques…son arsenal de révoltes est vaste et des humains inconscients oublient qu’elle seule décide du moment et du lieu.Des pauvres gens en sont morts et respectons leurs mémoires.
             Ainsi on se demande bien où va se nicher la bêtise humaine.Est ce l’appât du gain facile des promoteurs ou l’attitude de propriétaires ignares devant les dangers de la nature ? Et comment peut on délivrer des permis de construire dans des zones à risques référencées qui se situent en plus, en dessous du niveau de la mer? Pourtant un rapport existait déjà mais n'a pas été considéré comme il aurait dû l'être. Il est signé de Pascal Raison, de la direction départementale de l'équipement de Vendée. "La vulnérabilité du littoral vendéen aux submersions marines ne fait aucun doute", expliquait-il en 2007, lors de la présentation de son rapport à l'occasion des Journées nationales génie- côtier, génie-civil à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes).Prévision malheureusement exacte et confirmée.
             De surcroît malgré l’alerte rouge annoncée par Météo France l’évacuation de cette zone n’a même pas été promulguée par les élus locaux ou départementaux.Encore un exemple supplémentaire de suffisance.Faire croire que des travaux sur les digues (1 000 kilomètres en Vendée et Charentes Maritimes) réglera le problème relève de l’utopisme dont le monde capitaliste est coutumier.Et à quel prix pour les contribuables français ! Qui va aussi régler la note astronomique des frais de remise en état du réseau routier, des canalisations et des fileries enterrées ? Il est grand temps que les zones constructibles et habitables relèvent de l’autorité de l’état.Le confier à des élus locaux souvent incompétents dans ce domaine et soucieux de leurs rentrées d’impôts est totalement déraisonnable et on le voit peut se transformer en drame humain.
             Aussi délirant et révoltant, le tribunal administratif de Poitiers, récemment, a donné raison aux habitants de Port-en-Ré qui s'opposaient à la surélévation des digues car cela allait leur gâcher la vue sur la mer… On croit rêver ! Ce sont certainement les mêmes citoyens qui vont réclamer maintenant des indemnités pour réparer leurs inepties.Et on peut s’interroger à savoir du plaisir d’habiter à cent mètres d’un océan ?L’homme dans le monde du XXIème siècle dans son délire permanent de domination,veut lutter contre la nature du système terrestre…Or il en est un locataire provisoire sans aucun espoir de pouvoir un jour combattre avec elle.Mais certains à l’esprit très étroit et au savoir défaillant semble t’il …persistent dans cette croyance….